Producteurs de denrées alimentaires

“Le monde dépend des petits producteurs agricoles : quelque 500 millions de petites exploitations agricoles dans le monde produisent plus de 80 % de la nourriture consommée dans les pays en développement.”

Les petits producteurs constituent la norme. Ils peuvent être des entreprises totalement indépendantes ou être reliés entre eux sous les auspices d’une coopérative appartenant à des agriculteurs. Ces entités peuvent acheter des intrants agricoles pour le compte de leurs membres agriculteurs, transformer les récoltes et offrir un pouvoir de négociation collectif pour la vente des produits agricoles à d’autres agents des SDA.

Au niveau mondial et au fil du temps, la structure de l’agriculture évolue, sous l’effet de la technologie, du commerce mondial qui peut accroître la concurrence et, inexorablement, exercer une pression sur les exploitations pour qu’elles soient plus efficaces et augmentent leur échelle.

Il en résulte une réduction du nombre d’exploitations et une nécessité croissante pour les agriculteurs de produire ce que les marchés exigent plutôt que ce qu’ils aiment ou ont produit dans le passé.

Pour des raisons sociales et politiques, les gouvernements peuvent mettre en place des politiques qui soutiennent les revenus des entreprises agricoles et ralentissent le rythme auquel les agriculteurs quittent le secteur agricole (par exemple, la Politique Agricole Commune de l’UE, connue sous le nom de PAC), et imposer des droits de douane sur les importations alimentaires pour soutenir les prix intérieurs des agriculteurs (par exemple, en Inde, au Japon).

L’augmentation de la taille des entreprises agricoles s’accompagne d’une augmentation de l’utilisation d’intrants agricoles modernes (par exemple, pesticides, engrais, tracteurs et matériel de culture) et, souvent, d’une prédilection des agriculteurs à se spécialiser dans la production d’un nombre réduit de cultures. Cela permet de réaliser des gains d’efficacité dans la production, mais peut également augmenter les risques (par exemple, l’éradication d’une maladie spécifique à une culture) et il peut y avoir des risques sociaux plus larges à plus long terme associés à la perte de biodiversité.